Sur les traces d'un haut gradé militaire tadjik rallié à l'État islamique en 2015, une enquête sur la tentation djihadiste dans les ex-Républiques soviétiques d'Asie centrale.
Au printemps 2015, le colonel Gulmurod Khalimov, chef des forces spéciales du Tadjikistan porté disparu depuis trois semaines, réapparaît dans une vidéo aux armes de Daech, dans laquelle il proclame son ralliement à l'organisation djihadiste. Appelant les jeunes musulmans de son pays à le rejoindre en Syrie, il y martèle aussi son dégoût pour le pouvoir tadjik qui a fait de lui l'un des hauts gradés du pays. Gulya Mirzoeva (Le savant, l'imposteur et Staline) a cherché à comprendre comment ce proche de l'autocratique président Emomali Rahmon, formé par la Russie puis les États-Unis au combat contre le terrorisme, a pu ainsi rejoindre une organisation désignée comme l'ennemi absolu, et même devenir, selon la rumeur, son "ministre de la Défense". Car le "cas Khalimov" illustre de manière spectaculaire les tentations islamistes radicales qui gagnent l’Asie centrale autrefois soviétique. Poussés par la misère, contraints par dizaines de milliers d'émigrer vers la Russie, où ils sont exploités et méprisés, révoltés par la corruption et l'autoritarisme de leurs gouvernants, les jeunes musulmans de ces pays fragiles peuvent constituer, même après la défaite militaire de Daech en Syrie, un vivier privilégié de recrues pour l'organisation et son idéologie.
Instrumentalisation
La réalisatrice rencontre d'anciens proches de Khalimov (lequel a été donné pour mort dans un bombardement américain en 2017 sans que cela n'ait pu être confirmé ensuite), ainsi que différents analystes tadjiks. Entremêlant le destin du chef de guerre avec l’histoire récente et les enjeux géopolitiques méconnus de la région, elle pointe également le rapport ambigu que le régime tadjik entretient avec l’islam, et sa manière d'instrumentaliser une menace terroriste bien réelle pour mieux museler toute opposition.
Documentaire de Gulya Mirzoeva (France, 2018, 55mn)
En septembre dernier, le film – document « Tarek Aziz - L’autre vérité », réalisé par Jean-Marie Benjamin, a reçu le Award du meilleur documentaire au Festival de Silent River (Irvine-Los Ageles). Dans un long entretien accordé au réalisateur quelques mois avant la chute de Bagdad, Tarek Aziz révèle l’histoire cachée de la guerre du Golfe, les activités de la CIA en Irak, les manipulations des inspecteurs des Nations unies pour le désarmement de l’Irak, les influences et stratégies des Etats-Unis en Irak et au Moyen-Orient. Plusieurs personnalités des Nations unies – Hans von Sponeck, Denis Halliday, Scott Ritter – interviennent durant le développement du récit de Tarek Aziz, illustré d’images de la situation politique, économique et militaire de l’Irak de 2003 à 2011.
Au cours de l’interview, Tarek Aziz témoigne également de sa religion chrétienne et des rapports entre chrétiens et musulmans.
Jean-Marie Benjamin, ancien fonctionnaire de l’UNICEF, ordonné prêtre à Rome, a organisé l’audience privée de Tarik Aziz avec le Pape Jean-Paul II en février 2003. Il a réalisé plusieurs films en Irak, notamment «Irak Radioactivité » pour dénoncer l’emploi d’armes à l’uranium appauvri. Compositeur de musique classique, il est l’auteur de « Ode to the child » enregistrée par l’ex-Beatles Paul Mc Cartney.
À travers un documentaire en deux parties raconté par Thierry Ardisson, France 3 remonte à l’époque de l’ORTF, ancêtre de l’actuelle télévision publique. Un âge d’or incarné par des émissions inscrites dans la mémoire collective, et des figures légendaires telles que Pierre Tchernia, Pierre Bellemare, Léon Zitrone, Michel Drucker, Jacques Martin et bien d’autres.
Narration : Thierry Ardisson
Auteur : Philippe Thuillier
Réalisation : Matthieu Jaubert
Production : ADLTV, Ardisson & Lumières et INA
Le 29 août 1949, les Soviétiques font exploser leur première bombe atomique. Quatre ans seulement après celle que les Américains ont tirée, le 16 juillet 1945, à Alamogordo, dans le désert du Nouveau-Mexique.
L'engin, on l'apprendra longtemps plus tard, était « une copie très exacte » de la bombe américaine, preuve de la qualité des renseignements recueillis par les espions travaillant pour le compte de l'URSS.
Sans ces hommes de l'ombre, l'Union soviétique aurait-elle pu mener à bien, seule, ce programme nucléaire ? Les historiens et les physiciens ont tranché.
La réponse est affirmative. Les équipes russes auraient simplement eu besoin d'un peu plus de temps.
La Grande Armée de Napoléon s'est emparée de Moscou, abandonné par ses habitants et incendié par de nombreux saboteurs. Dans une ville dangereuse et en proie aux flammes, Napoléon, qui pense avoir gagné la guerre, attend l'officialisation de la capitulation d'Alexandre Ier. Mais le
tsar et son fameux général Koutouzov refusent l'idée même de négociations. Napoléon doit se résoudre à rebrousser chemin. Ses troupes vont se faire surprendre par l'hiver et ses moins 30 °C. La Grande Armée et les nombreux civils qui l'accompagnent sont décimés par ces conditions extrêmes et les attaques des cosaques. Elle risque aussi de se faire piéger par les manœuvres de l'armée russe au moment de traverser
la Berezina.
Avec des invités crédibles et éloquents, ce reportage permet de comprendre que les guerres du futur seront celles des robots. Et pas dans 50 ans. Déjà, la technologie permet de tuer à distance, comme la CIA et l'armée américaine le font avec leurs drones (avions sans pilote) au Pakistan, en Irak et en Afghanistan. Des soldats, assis devant un écran d'ordinateur dans un hangar du Nevada, appuient sur un bouton et, à l'autre bout de la planète, l'appareil lance ses missiles. Aussi simple que cela.
Le récit de la stratégie d'Amazon, de ses ambitions et de son poids sur le monde. Des anciens employés, ouvriers, économistes et décideurs politiques nous aident à répondre à la grande question : quel futur nous prépare Amazon ?
Deus ex machina [deus ɛks makina] est une locution latine qu'on peut traduire par « Dieu sorti de la machine ».
Le terme est issu des pratiques de la tragédie grecque, où une machine est utilisée pour déplacer sur la scène les acteurs qui jouent les dieux. La machine peut être une grue (mèchanè) pour descendre les acteurs sur la scène, ou elle peut être une trappe par laquelle les acteurs montent sur scène. Les préparations de déplacement ont lieu derrière la scène (skénè). L'idée a été introduite par Eschyle et elle a été souvent utilisée pour résoudre les conflits et conclure le drame. Cette technique est aussi utilisée dans les comédies.
Minus habens: du latin minus (« moins »), et habens du verbe habere (« avoir », sous-entendu « sens, intelligence »).
Homme de capacité très médiocre.
« Persona non grata » est une expression latine utilisée dans la diplomatie, qui signifie littéralement « personne qui n'est pas bienvenue ». C'est souvent son sigle « PNG » qui est employé. À l'origine, l'expression fait référence à la convention de Vienne sur les relations diplomatiques.