Je voudrais commencer en vous racontant une petite anecdote qui s'est passée quand j'étais attaché culturel à Berne. J'ai été 17 ans là-bas et en 1946, Bernanos est venu à Genève, et l'ambassadeur l’avait invité à l'ambassade pour déjeuner. Et je n'oublierai jamais ce qui s'est passé. Après, lorsque nous prenions le café, où Bernanos qui était vous le savez souvent explosif, c'était, je ne sais à quelle occasion, déchaîné, mais d'une manière incroyable, contre Michelet. Ça m'avait beaucoup scandalisé. Il disait que Michelet n'avait fait que de l'histoire fictive, que c'était une série d'images d'Épinal. Enfin, à ce moment-là, je n’avais jamais étudié Michelet de près et j'avais été très malheureux. Et bien je dois vous dire que maintenant, je finis par donner raison à Bernanos et que, après avoir relu, il y a de ça cinq ou six ans, de près l'Histoire de la révolution de Michelet, je me suis aperçu en effet que ça ne tient pas. Sur la révolution, il y a des études nombreuses. J'ai signalé, j'ai fait signalé par Monsieur Benoit les travaux de Albert Mathiez que vous connaissez bien, mais il y a depuis un autre Albert qui s'appelle Albert Soboul qui a fait une série d'études sur la Révolution française que je trouve pour ma part décisives, en particulier un livre, qui s'appelle La Révolution ou la Première Révolution et qui va jusqu'à 1794, et je m’arrêterai là, le 9 thermidor, simplement un petit excursus à la fin et que je crois enfin ce livre-là, je le crois définitif.

Comment les névroses de l'infectiologue Karine Lacombe ont détruit la vie de millions de personnes.