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Edelweiss - La tête haute
Depuis bien trop longtemps sous les crachats
coupables ne pas baisser les yeux, ne pas baisser les bras
de suite jugé, déjà coupable
c'est indiscutable, impardonnable
hérétiques du nouveau monde, lassés de n'être que des ombres
nous garderont la flamme de l'espoir
leur folie est inféconde, nous danserons sur les décombres
une fois réveillés de ce cauchemar
Si nous devons répondre de ces accusations
nous plaindrons la tête haute, la tête haute !
le dos droit et les idées claires
dans nos regards le reflet des nôtres, le reflet des nôtres !
le reflet des nôtres, la tête haute !
Coupable d'aimer, coupable d'apprendre
nous cherchons la vérité au milieu des cendres
d'un passé glorieux qu'ils aiment croire honteux
plus de pitié pour nous les Cassandre
si le savoir est une arme nos idées sont bombes
tombant sur le sort qui s'acharne
pour ces hommes et ces femmes qui du poison succombent
que nos larmes d'impuissance ce change en lame
Refrain
Et quand viendra le jour de nos exécutions
que verront-ils au bout de la corde ?
aucune excuse, aucune soumission
nous accepterons, pour nous pas de miséricorde
avant le dernier soupir, le plus beau des sourires
car la vie nous l'avons aimé
cela doit nous suffire au moment de mourir
notre bravoure un bélier pour les têtes cadenacées
S'il y a bien une fable de Jean de La Fontaine qui fort pertinente à notre époque c'est bien celle-ci... La première d'une série de musiques pour accompagner des contes et autres discours inspirants !
La fable :
Un Loup n’avait que les os et la peau,
Tant les Chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau ;
Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.
L’attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l’eût fait volontiers.
Mais il fallait livrer bataille ;
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le Loup donc l’aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint qu’il admire :
Il ne tiendra qu’à vous, beau Sire,
D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, hères, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? Rien d’assuré ; point de franche lippée ;
Tout à la pointe de l’épée.
Suivez-moi ; vous aurez bien un meilleur destin.
Le Loup reprit : Que me faudra-t-il faire ?
Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis ; à son Maître complaire ;
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons ;
Os de poulets, os de pigeons :
Sans parler de mainte caresse.
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant il vit le col du Chien pelé.
Qu’est-ce là, lui dit-il ? Rien. Quoi rien ? Peu de chose.
Mais encor ? Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
Attaché ? dit le Loup, vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? Pas toujours ; mais qu’importe ?
Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte ;
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, Maître Loup s’enfuit, et court encore.
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prises de vues : Sémiasas
"Elle n'attend rien de toi
ne t'accroche pas comme ça,
un jour elle ne sera plus avec toi"
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Morceaux présent sur l'album "Grandeur et Servitude" 2016
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